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Django Unchained

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Je suis un grand fan des western spaghetti, et j’aime beaucoup Tarantino (à moins que ce ne soit l’inverse). Alors autant vous dire que lorsque je suis allé voir Django, j’en attendais beaucoup. Et j’ai pas été déçu. C’est simple, c’est le meilleur film que j’ai vu depuis longtemps – il rentre facilement dans mon top 10, où il rejoint notamment Pulp Fiction.

Bon, je ne vais pas faire semblant de faire une critique argumentée et tout, parce que des tas de gens font ça mieux que moi (y’en a même qui sont payé pour, c’est dire). Mais je vais peut-être dire pourquoi je l’ai aimé, sinon je suis sûr que certains ne me croiront pas quand je dis qu’il faut absolument aller le voir.

Pour moi, Tarantino, s’il signe là un chef-d’œuvre (ça, on savait déjà qu’il savait le faire), fait là son meilleur film. Comme d’habitude, il fait plus que revisiter un genre (d’ailleurs, plutôt que “revisiter”, en l’occurrence il faudrait dire “dépoussiérer”, parce que bon, ça faisait un bail qu’on n’avait pas vu un western spaghetti), il le transcende. Mélanger l’esclavage aux films de cow-boys, fallait oser. Le résultat est magique. Le film alterne sans trembler des scènes comiques au possible (notamment la préparation de l’un des premiers raids du Ku Klux Klan de l’histoire, scène qui, je pense, deviendra culte), avec des moments beaucoup plus sérieux et sombres lorsqu’il montre tout l’envers du décors du monde pas si joyeux des cow-boys. Alors bien sûr, certaines scènes sont violentes, d’autres très violentes. En même temps, c’est Tarantino. Mais je ne vois pas ça comme de la violence gratuite, plutôt la simple représentation d’une époque souvent idéalisée – d’ailleurs, Di Caprio, en riche propriétaire sirotant de l’alcool devant des esclaves se battant à mort, est parfait pour décapiter cette légende tenace.

En plus de la violence, on sent bien la marque de Tarantino (même s’il n’y a pas sa sempiternelle scène du “on regarde dans le coffre). Histoire de vengeance (comme dans Reservoir Dogs, Kill Bill ou Inglorious Basterds), impasse à la mexicaine, univers ultra stylisé… On retrouve ses petites manies. Tout comme au niveau de la musique, sans compositeur attitré. D’ailleurs, mettre du rap dans un western spaghetti, c’est un très bon moyen de rendre la bande son mémorable (et pourtant, je n’aime pas trop le rap).

Enfin, les acteurs. Tous excellents, bien sûr, mais… Christoph Waltz quoi. J’avais adoré Hans Landa d’Inglorious Basterds, mais là il est absolument parfait. Autre mention spéciale à Samuel L. Jackson (méconnaissable ! Je ne l’ai reconnu que parce que je savais qu’il jouait dans le film) pour son rôle de Stephen, un domestique aussi retors que son maître. J’en profite pour retranscrire une réplique entre lui et Django :

Stephen : I count six shots, nigga.

Django (sortant un pistolet de sous son poncho) :

I count two guns, nigga. »

Et pour conclure, je n’ai qu’une chose à dire : allez le voir !